Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 02-02-19 - Ultimo aggiornamento: 02-02-19

Commenti: Bonjour tout le monde. Cris, merci enfin, je ne sais pas en fait. Mieux vaut tuer Ryô pour plusieurs raisons - bonnes raisons ; comme tu l'as dit tu veux connaître la suite donc... Ensuite, je suis hyper gentille, peut-être sadique, j'ignore pourquoi on me dit cela d'ailleurs, je ne vois pas, j'ai beau cherché... mais gentille *tête d'ange*. Même s'il est vrai, je pense, que tu as raison d'avoir peur *j'ai toujours un visage angélique* lol J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira ^_^ ~Cat~

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Chapitre 2  

Un mois et demi s'était écoulé depuis la nuit que le couple City Hunter avait partagée ; même s'il était assez difficile d'employer le mot couple et City Hunter ensemble. En effet, durant ce mois et demi, Kaori avait fait ce qu'elle avait dit au plus grand désespoir de Ryô. Elle avait tenu parole, quoiqu'il fasse elle s'en contre fichait. Au début, il était resté le même, se disant qu'avec le temps les choses reprendraient leur cours normal. Très vite, il se rendit à l'évidence que non.  

Au bout de deux semaines, Ryô avait commencé à sombrer. Tous leurs amis s'en étaient aperçus. Ce qui était le plus surprenant était le désintérêt total qu'affichait Kaori à l'égard de son partenaire et elle ne s'en cachait pas.  

Miki avait bien entendu tenté d'en parler à son amie, en vain. Kaori l'avait écoutée mais en général elle ne décrochait pas un seul mot. Miki avait même tapé du poing sur le bar – ce qui effraya quelque peu les rares clients habituels du Cat's, ils n'avaient jamais vu la barman ainsi. D'une certaine façon, ils se demandèrent même qui de Falcon ou de Miki étaient en réalité le plus… flippant.  

Rien n'y avait fait, Kaori restait silencieuse la plupart du temps. Les rares fois où elle avait pris la parole à ce sujet, la nettoyeuse avait seulement dit à son amie que tout allait bien entre eux. Ryô vivait la vie qu'il souhaitait et elle, la sienne. Miki ne pouvait-elle pas être heureuse pour elle ? Kaori se sentait bien et pour la première elle pensait à elle.  

D'ailleurs, plus que jamais elle devait penser à elle et à son bien-être.  

**********  

Ryô attendait assis à la table que Kaori revienne. Comme plusieurs matins maintenant, avant même de commencer son petit déjeuner elle courait aux toilettes. Les premiers jours, Ryô, très inquiet, s'était dit que son ange avait dû manger quelque chose qui ne passait pas. Mais au fil des jours, une idée s'incrusta dans son esprit. En y réfléchissant, cette idée devenait la plus vraisemblable explication de l'état de sa partenaire. D'autant plus que Ryô même si au début avait ressenti une certaine panique, maintenant, espérait de tout cœur avoir raison.  

Kaori réapparut au bout de quelques minutes, elle semblait légèrement éprouvée et ses traits étaient quelques peu tirés. Quand elle prit place à la table en face de son partenaire, elle soupira puis ne put s'empêcher d'avoir un sourire se dessiner sur ses lèvres.  

La voyant ainsi, Ryô réalisa qu'elle respirait le bonheur.  

- Tu devrais manger, dit Ryô en lui tendant un croissant, j'ai lu que c'était l'hypoglycémie et la fatigue qui peuvent provoquer des nausées.  

La jeune femme le regarda, interrogative.  

- Tu… Tu es en enceinte, n'est-ce pas. Ce n'était pas une question mais une affirmation de la part de Ryô.  

A ces mots, Kaori arbora un magnifique sourire,  

- C'est exact, j'en ai eu la confirmation hier. Je voulais faire une annonce générale.  

Ryô serra les poings,  

- Une annonce générale ? Répéta-t-il.  

- Oui, Kaori hocha de la tête.  

- Tu ne penses pas que tu pouvais me l'apprendre avant, je suis concerné, non ! Ryô tentait tant bien que mal de contenir sa colère.  

Kaori, elle, resta imperturbable. Son attitude ne différait en rien de ces dernières semaines.  

- Ryô, je ne vois pas en quoi cela te concerne. Le ton qu'elle employa était sans aucune émotion.  

- Comment peux-tu dire cela ! C'est mon enfant que tu portes. Il prononça ces derniers mots dans un murmure à peine perceptible. Il réalisait maintenant que Kaori portait son enfant ; ses doutes, ses certitudes, ses espoirs étaient dorénavant réalité.  

Kaori ne bougea pas. Elle le fixa avec une telle intensité que cela mit mal à l'aise le nettoyeur. Il savait qu'elle seule avait ce pouvoir sur lui. Lui faire ressentir des sentiments – d'amour ou de peur - qu'il n'avait pensé pouvoir éprouver un jour.  

Au bout d'un court instant, qui parut une éternité pour Ryô, Kaori… éclata de rire.  

Ryô cligna des yeux et attendit, bien qu'il ne fut pas réputé pour être patient, avec elle il l'était. Pourtant, il ne voyait pas ce qu'il y avait de si drôle et ne comprenait pas la réaction de la jeune femme. Peut-être les hormones, pensa-t-il peu convaincu.  

- Oh, Ryô ! Kaori reprit son souffle, Tu es trop drôle, lui dit-elle avec un clin d'œil.  

La réaction de Kaori ne plut pas à Ryô, il se dit qu'il n'allait certainement pas aimer ce qui allait suivre, et il avait raison.  

- Enfin, voyons Ryô, pour que tu sois le père de mon enfant, il faudrait que… enfin… tu vois quoi, et comme à tes yeux je ne suis pas une véritable femme. Le ton employé à la fin par Kaori fut glacial et remémora à Ryô cette matinée terrible où sa vie bascula par sa faute.  

Il alla ouvrir la bouche pour protester, dire qu'il ne pouvait lui dire à quel point il regrettait, à quel point il donnerait tout pour qu'elle lui pardonne. Que ne ferait-il pas pour remonter le temps, et changer les choses. Il savait que cela était impossible, qu'il devait vivre avec les conséquences de ses actes, comme il l'avait toujours fait, réussi à le faire mais là… Là cela lui paraissait insurmontable. Dès que cela la touchait elle, il n'était plus le même. Il n'agissait plus de la même façon. Ne le voyait-elle pas ? Durant toutes ces années, il l'avait protégée comme jamais il n'avait protégé personne ; il l'avait acceptée dans sa vie comme jamais il n'avait accepté quelqu'un. Elle était venue vivre avec lui et son appartement n'était plus le sien mais était devenu le leur. Jamais il n'avait amené une autre femme, cette idée ne lui avait même jamais traversé l'esprit. De plus, être avec une autre femme, cela il ne pouvait plus et depuis longtemps.  

- Kaori, finit-il par prononcer tel une supplication. Son désespoir était si palpable. Kaori le perçut mais, tout comme à son attitude de ces dernières semaines, elle fit comme si cela ne la touchait pas.  

- Kaori, répéta-t-il dans un souffle, leur regard rivé l'un sur l'autre.  

Ryô espérait. Comme il espérait que son ange allait redevenir son ange. Toutes ces semaines à espérer, toutes ces semaines à se dire que tôt ou tard sa partenaire allait redevenir celle qu'il avait toujours connue.  

- Que les choses soient claires, cet enfant est le mien, lui répondit-elle sèchement, tu n'as aucun droit dessus. Aucun.  

L'infime espoir que Ryô avait cru avoir disparu en entendant ces mots.  

Puis, elle se leva de table et se dirigea vers la porte. Il la suivit. Le sentant sur ses pas elle se retourna.  

- Je t'en prie Kaori, ne fais pas cela.  

Ryô en était devenu à la supplier. Jamais il n'avait supplié qui que ce soit dans sa vie mais pour elle, il le ferait. Quand il s'approcha d'elle pour tenter de lui prendre le bras, elle se recula d'un bond en arrière comme si le fait qu'il la touche la révulsait. Le cœur de Ryô en rata un battement de douleur.  

Le regard que Kaori lui portait était dur et le nettoyeur crut même y percevoir de la haine. Il fit un pas en arrière et renonça à la toucher bien qu'il en mourût d'envie.  

Kaori respira, elle semblait si calme et déterminée ; les mots qu'elle prononça finirent d'achever Ryô et lui ôta, l'infime espoir qui demeurait peut-être encore en lui,  

- Je te le répète, Ryô, tu n'as aucun droit ! D'ailleurs, si je ne me trompe pas, tu n'as aucune existence légale, n'est-ce pas ! Lui dit-elle d'un air qui fit froid dans le dos au nettoyeur.  

Ryô n'avait pas bougé, il la regardait les bras ballants le long de son corps, la gorge sèche, un vide absolu en lui. Il ne ressentait plus rien, et il réalisa que son monde venait tout simplement de s'effondrer. Elle venait de lui asséner le coup de grâce en lui disant qu'il n'était au fond, personne.  

Rien. Il n'était rien et surtout il n'était plus rien à ses yeux à elle.  

L'atmosphère était devenue pesante dans l'appartement. Ryô était toujours immobile sous le regard de Kaori qui sans s'en rendre compte s'était quelque peu adouci. Elle se sentit mal à l'aise de le voir lui, Ryô Saeba, City Hunter, ainsi ; mais une part en elle lui rappela ce qu'il lui avait fait, tout ce qu'il lui avait fait. Le peu de compassion qu'elle ressentit à son égard disparut en un instant pour se transformer de nouveau en indifférence. Du moins, le pensait-elle…  

A Suivre… 

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